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Editorial
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Edito
« Ne vous y trompez pas, mes frères biens aimés: toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez qui il n’y a ni changement ni ombre de variation »
(Jacques 1, 16-17)
Ces mots sont si faciles à comprendre, si simples, et pourtant combien ont passé leur chemin, insouciants, ou plongés dans le tourbillon de la vie: la terre se couvre d’elle même d’un tapis de fleurs.Elle donne ses fruits, le ciel donne la pluie.A chacun, il est donné selon son dû. Pour eux la vie n’a pas de secret: Pourquoi la vague se soucierait-elle de savoir d’où elle vient et où elle va? (Jean 3,8)
Mais l’apôtre ne demande pas: il nous oblige à choisir entre deux regards, celui du monde, ou celui du don. Tout don excellent vient d’en haut. Tout. Ce qui me réjouit, comme ce qui m’arrache. Ce que je comprends, comme ce qui me dépasse.
Car ce n’est pas la chose qui fait le don : c’est l’action de grâce. Ce n’est pas l’événement qui devient parfait, mais le cœur qui reconnaît. Une fatigue peut devenir bénédiction. Une parole, miracle. Une douleur, passage.
À la seconde où je rends grâce, ce qui pesait devient lumière. Ce qui blessait devient offrande. Ce qui semblait sans valeur devient grâce parfaite. Le don ne change pas: c’est moi qui change.
Rémi