Ferdinand Buisson, bâtisseur protestant de la République

A l’occasion des 120 ans de la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Églises et de l ‘État, il est judicieux de rendre hommage à l’un de ses fondateurs, Ferdinand Buisson, avec lequel nous partageons bon nombre de points commun : c’est un protestant d’origine normando-picarde. Il est d’ailleurs enterré à Thieuloy-Saint-Antoine, dans l’Oise, où sa mémoire est honorée notamment le 9 décembre, pour célébrer les Valeurs et principes de la République.
Ferdinand Buisson (1841-1932) est l’une des figures majeures de la construction de l’école publique, gratuite, obligatoire et laïque sous la Troisième République, au point d’être souvent décrit comme le “père” de l’école laïque française. Philosophe, pédagogue et homme politique, il est aussi un acteur central du mouvement de la libre pensée. Pour son action en faveur d’une éducation pacifiste, Ferdinand Buisson reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1927.
Il est aussi un artisan décisif de la loi de séparation des Églises et de l’État instaurant un régime juridique dont notre confession sort largement bénéficiaire face à une Eglise catholique politiquement très influente : les protestants se sont massivement ralliés à la République, en 1870, en 1905, tout au long du XXème siècle et aujourd’hui encore. La liberté de conscience qu’elle garantit est pour nous, un bien d’autant plus précieux qu’elle répare les multiples vexations que notre communauté de foi a subies en période monarchique, parce qu’elle pensait et priait différemment du dogme catholique. La loi de 1905 est donc la reconnaissance de notre liberté de conscience, nous incluant pleinement comme citoyens de, dans et par la République française. Nous voici portés par une double fidélité : envers la volonté de notre Seigneur dans lequel nous avons placé notre foi ; et envers la République française qui nous permet librement de le faire. Nicolas

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